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L’armée américaine va disposer d’un logiciel destiné à « manipuler les réseaux sociaux », révèle le Guardian, jeudi 17 mars. Une entreprise californienne a remporté un marché public pour développer un programme destiné à créer de faux profils sur les réseaux sociaux, comme Facebook et Twitter, afin « d’influencer les conversations sur Internet, et de répandre la propagande pro-américaine », selon le journal.

Selon les termes du contrat, estimé à 2,7 millions de dollars (1,9 million d’euros), les opérateurs de l’armée américaine pourront contrôler jusqu’à dix « marionnettes »sur les réseaux sociaux. Le contrat stipule aussi que les faux profils devront disposer de détails « convaincants » sur leur histoire personnelle. L’armée américaine a enfin requis que 50 personnes pourront opérer avec ce logiciel, « sans la crainte d’être découvertes par des adversaires sophistiqués ».

PAS DE FAUX PROFILS EN ANGLAIS

Bill Speaks, porte parole de l’United States Central Command, explique que cette technologie a pour but de « contrer les extrémistes, ainsi que la propagande ennemie en dehors des Etats-Unis ». Aucune utilisation de cet outil ne sera faite en anglais, assure le porte-parole de l’armée. La conception de ce logiciel s’inscrit par ailleurs dans un programme américain plus vaste, initialement développé en Irak, et destiné à contenir la présence en ligne des partisans d’Al-Qaida, et des ennemis de la coalition.

Mais selon le Guardian, l’idée américaine de « développer de faux profils sur les réseaux sociaux pourrait inciter d’autres gouvernements, des entreprises, ou des organisations non gouvernementales à faire de même ».

Source

On ne peut pas parler de Buzz sans parler une fois de la campagne de Barack Obama :

– 1 milliard d’emails envoyés via 13 millions d’adresses Emails collectées.
– 500 millions de dollars récoltés en ligne via 3 millions de donateurs
– 3,2 millions d’amis

A l’instar d’un réseau « peer to peer », le maximum à été fait pour développer les initiatives locales des militants tout en gardant un control et un soutien logistique.

La « bataille » à été menée sur tous les fonts : Site web, téléphone, rencontres sur le terrain, médias classiques et surtout tous les réseaux sociaux.

Site web

Le site web était la base d’information pour les candidats et surtout les militants sur le terrain. Ainsi ces derniers pouvaient trouver tous les éléments de campagne et surtout des outils pour gérer leur campagne :

Chaque militant avait un tableau de bord pour gérer sa propre campagne locale : Gestion d’évènements, de budget, campagne téléphonique avec scripts d’appels. Chaque militant devenait un commercial ayant à disposition tous les éléments d’un social CRM.

Etant mise en avant par les actions de sa campagne locale, le militant y trouvait un apport personnel « reconnaissance, visibilité ».

Toutes les informations locales étaient regroupées et publiée sur le site permettant ainsi de montrer l’effervescence autour du candidat. Via google map, il était possible de trouver les évènements les plus proche de chez soit parmi les  200 000 qui ont été effectués.

Youtube

La campagne a été fortement suivie sur Youtube avec plus de 120 millions de vues via 1800 vidéos postées par le candidat soit 6 fois plus de vidéos postée que Mc Cain.

Facebook

La plateforme Facebook a été un endroit de prédilection pour le candidat. 5 millions de membres de groupe, 572 000 publications à travers les murs. Le site offrait des vidéos et des informations utiles sur les évènements, lieu de votes etc …

Aujourd’hui le candidat pour les élections de 2012 compte 19 millions de fans sur sa page et chaque semaine il y fait des discours sur les sujets du moment et publie des vidéos de ses différents déplacements.

Twitter

Barack Obama a été le candidat ayant le plus de followers. 109 000. Ses équipes ont annoncé sur son compte tous les évènements majeurs. Ses followers ont même été les premiers à savoir qu’il était élu président.

photo Barack Obama annonce son élection sur Twitter

Il y a quelques jours, il a annoncé sa candidature pour les élections 2012 via Facebook et twitter.

Application mobile

Un application Iphone a été créée afin que les militants gardent le contact en permanence sur le terrain :

Nul doute que l’élection de Barack Obama a été grandement facilité par l’impact qu’il a eu sur les réseaux sociaux. Sa présence sur ces derniers a été et reste encore aujourd’hui complete. La machine de guerre Obama a été menée parfaitement entre actions locales et gestion centralisée sur tous les supports. L’accent a été mis sur la valorisation des militants et leur « pouvoir de changer les choses ». Le président a annoncé sa candidature à sa propre réélection pour 2012. Sa campagne sur les réseaux sociaux est en route mais, s’il a su surprendre ses rivaux il y a 3 ans, il devra s’attendre à plus d’engagement de leurs part sur ces médias pour 2012.

La compagnie aérienne du groupe Air France a accepté qu’un DJ et un producteur organisent une soirée dans le vol inaugural Amsterdam-Miami, à condition qu’ils recrutent des passagers sur Twitter.

Avec cette campagne, KLM prouve la puissance du réseau social Twitter. La compagnie aérienne du groupe Air France avait en effet annoncé en octobre 2010 sur le réseau social  qu’elle inaugurerait le vol Amsterdam-Miami le 27 mars 2011. Le DJ Seid van Riel et le producteur Wilco Jung ont alors proposé de faire une animation musicale. Ils ont même demandé d’avancer le vol d’une semaine, afin de pouvoir assister à l’Ultra Music Festival, qui se déroulait du 25 au 27 mars. La compagnie aérienne néerlandaise a accepté, à condition qu’ils se débrouillent pour trouver des passagers sur le vol. Banco : les deux hommes ont twitté l’info et ont réussi à rassembler des fans de musique, des blogueurs et des journalistes, via le hashtag #fly2Miami. Résultat : le vol a non seulement eu lieu, mais il a même été inscrit au Guinness des records en tant que « plus haute soirée dance » du monde. KLM en « gazouille » encore.

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Histoire de buzz : Nestlé

Publié: 09/04/2011 par Jonathan Fontaine dans Buzz, Etudes
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Nestlé, qu’on ne présente plus, a eu une mésaventure sur Facebook en 2010. Elle a du faire face à un « bad buzz »  lancé par Greenpeace. Cette histoire a fait beaucoup de bruit, tentons de l’analyser :

L’attaque

Greenpeace a mené une attaque redoutable contre Nestlé le 17 mars 2010 afin que la multinationale réagisse face aux nombreuses études que l’association avait déjà publié :

  • Un site web avec des sites régionaux :

greenpeace-minisite

  • Un clip parodiant la publicité de la marque Kit-kat :

  • Du matériel pour partir en campagne contre Nestlé : Logo, images chocs …

Le bad buzz est lancé et twitter se charge de faire connaitre l’attaque au plus grand nombre, avec une relance le vendredi 19 Mars :

Nestlé
Première erreur : censure

Nestlé a cherché à faire fermer le site web et la vidéo sur YouTube. En tentant ceci, Nestlé a transformé la petite fumée militante en un braséro de protestation.
Internet est un lieu de liberté d’expression. Vouloir toucher à cette liberté est une grosse erreur. Le rôle de Facebook et twitter sur les révolutions d’Afrique du nord le montre bien.

Deuxième erreur : Community management

Une fois le feu bien alimenté par la tentative de censure, les fans sont allés sur la page Facebook et retombent sur un message leur demandant de ne pas mettre en avatar de logo contrefait sous risque de censure. Pire encore, le comunity manager est arrogant, agressif.

Il n’a pas su garder son sang froid devant une situation de crise menée par des professionnels. Pire encore il s’est caché dernière la marque plutôt que d’afficher un prénom, que ce soit le vrai ou le faux, pour plus de transparence.

Une fois que la situation l’a totalement dépassé, le community manager a disparu des écrans…

Le problème majeur fut le manque de dialogue et de discussion. C’est pour moi un problème important et quand on me dit : il faut laisser les fans s’exprimer entres eux sans interagir je ne suis pas d’accord.

Nestlé aurait pu mettre un onglet « espace de discussion » sur leur page afin de structurer la critique. Sur ces espaces de discussions, le community manager aurait pu publier des liens de documents officiels publiés par Nestlé sur l’huile de palm.
L’avantage aussi est que les débats des discussions ne sont pas publiés sur le mur et donc évite le coté viral de Facebook.

Au final

Greenpeace a gagné. Aujourd’hui sur le site créé pour cette attaque on peut voir ceci :

L’impact pour Nestlé est difficilement mesurable : le court boursier a légèrement été impacté, beaucoup de bruit a été fait pendant l’action de Greenpeace et l’image de la marque a forcément été impactée. Les relations de Nestlé avec les fournisseurs d’huile de palm ont été froissées mais ceci est un moindre mal.

Nestlé a changé sa page Facebook et a ajouté un espace discussion. Son mur est plus sain. Les contestations sont redirigées vers l’espace discussion qui est assez mouvementé. Le sujet « chaud » du moment est le soutient  de la marque à Laurent Gbagbo et je n’ai trouvé aucune réponse de Nestlé sur les différentes discussions…

Nestlé enregistre aujourd’hui le double de « like » qu’au moment de l’attaque Greenpeace.

Notre avis : Pour nous, le problème majeur fut la mauvaise situation de crise due a un manque de préparation de Nestlé et un manque de professionnalisme de son community manager. Cet histoire montre bien que ce poste n’est pas un poste à laisser à un stagiaire mais à une personne d’expérience ayant de vraies compétences en communication, animation de débat et animation de communauté. La gestion de crise doit être préparée à l’avance et spécifiée dans un manuel. La communication de Nestlé me laisse perplexe : Pourquoi ne gère-t-elle pas ses discussions ? Pourquoi  ne répond-t-elle pas aux différentes polémiques ?

Histoire de Buzz : GAP

Publié: 27/03/2011 par Jonathan Fontaine dans Buzz, cas, Etudes
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Profitons de ce dimanche pour parler et analyser un Buzz pas forcément connu dans son intégralité : le logo de la société GAP. Oui le peuple a gagné face au géant américain mais à qui profite ce Buzz ?

Tout d’abord remettons l’histoire dans son contexte :

1969                – La première boutique GAP ouvre en Californie.
2010               – Plus de 3000 boutiques dans le monde
15 milliards de dollars de chiffre d’affaire
– Un chiffre d’affaire en baisse malgré des bénéfices en hausses.

08/10/2010 : souhaitant rajeunir son image de marque, la société change de logo en toute discrétion en passant du logo de gauche au logo de droite :

Horrifiés, les fans de la marque alimentent la nouvelle et commencent à faire beaucoup de bruit, notamment sur twitter. Devant la pauvreté du nouveau logo, des nouveaux sites ouvrent afin de parodier le nouveau logo : http://craplogo.me/ :

Devant tant de bruit, la société tente d’expliquer son changement … sans grande réussite. Mais le dialogue étant ouvert, GAP s’offre l’opportunité de faire du collaboratif avec ses clients :

« Merci à tous pour vos retours sur notre nouveau logo. Nous avons le même depuis plus de 20 ans, et c’est une des choses que nous voulions changer. Nous constatons que ce logo a créé beaucoup de buzz et nous adorons lire les débats passionnés sur le sujet. Tellement que nous vous demandons de partager vos propres designs. Nous aimons notre version, mais nous aimerions voir vos idées. Restés informés pour obtenir prochainement des détails dans les prochains jours sur ce projet ! »

Suite à cette annonce, ils reçoivent des logos des fans et les publient sur leur page Facebook.

Au final, GAP a décidé de garder son logo mais a réussi à contrer la vague de contestations venant du web. Plus encore, la société a réussi à améliorer son image de marque en montrant qu’elle était à l’écoute de ses clients.

Notre avis : L’erreur de GAP aura été de changer son logo sans rien dire. Grosse erreur de communication ou volonté de créer du Buzz ? Le pari était risqué et j’ai du mal à penser que c’était calculé. Sans ce revirement de situation, les fans auraient pu appeler au boycott de la marque ce qui aurait pu avoir un impact important sur les ventes sur le moyen terme. J’entendais encore hier dans l’émission ‘Le Buzz’ de LCI ce cas cité comme l’exemple parfait du « Web tout puissant ! Ensemble faisons tomber les grands de ce monde ! » mais j’aurai plus tendance à mettre cette histoire dans la catégorie : « Le social CRM tout puissant ». En effet, le service client doit être à même de savoir gérer ce genre de crise et doit travailler de pair avec le marketing pour apporter une réponse efficace. Et c’est ce qui a été fait ici :

– Une crise : le logo est changé, les fans de la marque sont choqués et expriment leur mécontentement.
– Ouverture du dialogue : GAP explique son choix et ouvre le dialogue en montrant qu’elle est consciente du malaise.
– Collaboration : GAP propose un challenge auprès de ses clients : Les détracteurs deviennent alors les sponsors en relayant l’information et en criant victoire. Le flux négatif est alors transformé en flux neutre / semi- positif.
– Exposition des logos les plus pertinents : discussion avec les fans les plus impliqués, maintient du Buzz.
– Retour à l’ancien logo : vous avez raison, on se donne le temps de réfléchir, on garde vos idées au chaud.
– Message à l’attention de toutes les personnes ayant participé au buzz :

At Gap brand, our customers have always come first. We’ve been listening to and watching all of the comments this past week. We heard them say over and over again they are passionate about our blue box logo, and they want it back. So we’ve made the decision to do just that – we will bring it back across all channels

GAP a depuis gagné plus de fans (+600 000 fans depuis 2010), son chiffre d’affaire semble meilleur pour 2011, et ce buzz n’a pas fini de faire parler de lui !